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BAD : le tourisme africain en hausse

BAD : le tourisme africain en hausse

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Le tourisme africain est en hausse, selon la Banque africaine de développement(BAD).

C’est ce qu’on peut lire dans son rapport publié en collaboration avec la Maison de l’Afrique de l’Université de New York et de l’organisation “Africa Travel Association” (ATA).

Pour l‘édition 2015, la publication est placée sous la thématique « Libérer le potentiel touristique de l’Afrique » et elle a pour objectif de dresser un état des lieux du secteur et décliner les opportunités et les défis auxquels il faut faire face. Ce, à l’aide de données chiffrées et grâce aux contributions d’acteurs clés du secteur sur le continent.

La BAD rapporte que l’ Afrique a enregistré 65,3 millions d’arrivées de touristes internationaux sur le continent en 2014 – soit 200 000 de plus qu’en 2013. Comparée aux 17,4 millions d’arrivées de touristes internationaux enregistrées en 1990 sur le continent, la performance du secteur a quasi été multipliée par quatre en moins de quinze ans.

En 2014, le tourisme aficain a progressé de plus 4 % et se classe deuxième, juste derrière la première destination touristique mondiale qu’est l’Asie du Sud-Est (+6 %), d’après l’Organisation mondiale du tourisme (OMT).

Selon l’organisme britannique World Travel & Tourism Council, le continent africain a engrangé 43,6 milliards de dollars US de recettes en 2014. Quelques 20 millions de personnes ont travaillé directement ou indirectement pour le secteur du tourisme.

Plusieurs atouts pour attirer les touristes

Le dynamisme du tourisme africain s’appuie sur ses sites historiques et infrastructurels: des pyramides d’Egypte aux églises rupestres d’Ethiopie en passant par la prison sud-africaine de Robben Island, l‘île de Gorée au Sénégal ou les peintures rupestres du Tassili algérien ou du Tsodilo au Botswana. Ses paysages grandioses (Chutes de Victoria, désert du Sahara, du Namib ou du Kalahari, littoral…) et divers (entre mer, montagnes, plaines, déserts, forêts tropicales, bush…), riche artisanat, faune et flore exceptionnelles…, le continent regorge d’atouts capables d’attirer toujours plus de touristes du monde entier.

Sur le plan infrastructure, l’hôtellerie est en pleine expansion. Elle franchit de nouvelles frontières pour conquérir des pays tels que la Mauritanie. L’Afrique subsaharienne profite davantage de l’expansion des chaînes hôtelières et du contingent de chambres disponibles que l’Afrique du Nord. La Guinée équatoriale travaille sur le plus grand projet hôtelier en Afrique subsaharienne, avec le futur Grand Hôtel Oyala Kempinski, qui comptera 451 chambres.

Autre atout, l’amélioration des plates formes aéroportuaires qui crée de nouvelles destinations pour les sociétés de transport aérien.

Appliquer de nouvelles politiques pour booster le secteur

Malgré ces éléments porteurs d’espoir pour le tourisme africain, les Etats doivent définir ensemble des plans de développement du secteur.

En 2004, le NEPAD avait lancé son Plan d’action pour le tourisme, afin de développer un tourisme durable. Il n’y a pas eu de suite.

Quelques années plus tôt, en 2000, avait été entérinée la Décision de Yamoussoukro, qui vise la libéralisation du transport aérien sur le continent. Mais, plus d’une décennie après sa mise en œuvre reste en souffrance. Si elle était appliquée, la Déclaration de Yamoussoukro, aussi appelée « Ciels ouverts pour l’Afrique », pourrait créer à elle seul 155 000 nouveaux emplois et contribuer pour 1,3 milliard de dollars US au PIB du continent.

Depuis 2013, un frein sécuritaire est venu s’ajouter à la liste des obstacles au développement du tourisme. Notamment dans les pays d’Afrique du Nord, au Mali ou encore sur la côte kényane où les attaques terroristes ont fait chuter le secteur de manière considérable.

Sur les 80 pays pour lesquels le Département d’Etat américain a émis un avertissement de voyage, 30 sont africains, déplore le rapport.

Si le tourisme international est en hausse en Afrique, le continent ne représente pour l’heure que 5,8 % des arrivées touristiques et 3,5 % des recettes engrangées à l‘échelle mondiale. C’est dire le potentiel de croissance et de retombées économiques que recèle le secteur.