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L'armée camerounaise restera engagée sur plusieurs fronts en 2016

L'armée camerounaise restera engagée sur plusieurs fronts en 2016

Cameroun

Piraterie maritime, protection de la frontière avec la RCA et surtout guerre contre Boko Haram, les officiels savent qu’il ne faut surtout pas baisser la garde sur le plan sécuritaire.

Le fait relève de l’inédit dans l’univers camerounais. Le ministre de la Défense Joseph Béti Assomo a passé la nuit de la Saint-Sylvestre avec les troupes au front dans la région de l’Extrême Nord. Il a adressé, à la suite du président Paul Biya, un message de réconfort aux hommes engagés dans la guerre contre Boko Haram. Entre les lignes du discours officiel, le fait le plus stable semble être que les autorités camerounaises n’entrevoient pas la fin du conflit à court terme. Les responsables de l’armée sur le terrain ont été encouragés à faire davantage d’efforts alors que la menace terroriste n’a cessé de muter ces derniers mois. Il est vrai, reconnaît le colonel Didier Badjeck, en charge de la communication au ministère de la Défense, le pays a reçu la contribution de la communauté internationale. Mais explique-t-il, la démarche du ministre Béti Assomo tient davantage du symbole. L’objectif était d’encourager les forces camerounaises sur lesquelles le pays “ a d’abord compté “.

Il est vrai qu’au fil des mois, de nouveaux partenaires ont apporté leur contribution à l’effort de guerre dans l’Extrême Nord. La plus récente étant sans doute la décision du président américain Barack Obama d’envoyer au Cameroun 300 Marines pour encadrer les forces nationales qui ratissent la région de l’Extrême Nord. Rien d‘étonnant, commente-t-on à Yaoundé qui suit depuis le début une politique de défense conforme à l’adage “aide toi et le ciel t’aidera”. “ Je pense que la nouvelle donne des relations internationales s’inscrit dans l’effort au niveau national que chacun devra apporter, souligne le colonel Didier Badjeck. On ne peut pas rester les bras croisés et attendre tout de l’extérieur “. Cette perspective pourrait d’ailleurs être vérifiée dans le cadre de la mise en place de la Force mixte multinationale de l’Union africaine. Les six pays de la Commission du Bassin du Lac Tchad devaient en principe lui apporter 8.700 hommes. Difficile de savoir si tout le monde a rempli ses engagements. Sur la question, les services camerounais préfèrent s’en ternir aux résultats du premier secteur militaire confié au Cameroun justement.

Maintien de la paix

La question du respect des droits de l’homme est sans doute aussi un des défis majeurs que doivent résoudre les autorités militaires camerounaises en 2016. L’année dernière, l’armée a été mise à l’index par l’ONG Amnesty International pour des cas d’exactions présumées dans la guerre contre Boko Haram. Des conclusions qui continuent à susciter la surprise au sein du commandement militaire. “ J’aimerais dire qu’aujourd’hui, l’armée camerounaise n’a pas de perte collatérale, se félicite le colonel Badjeck. Et lorsque nous mettons la main sur les membres de la secte Boko Haram, nous les mettons à la disposition de la gendarmerie “.

Boko Haram n’est pourtant qu’un pôle d’insécurité au Cameroun. La frontière Est – celle avec la Centrafrique – et les côtes continuent à poser des problèmes de sécurité majeurs. Là aussi, l’armée doit agir pour protéger les populations et sécuriser, dans la mesure du possible, les échanges commerciaux. Un challenge, alors que la RCA n’est pas encore sortie de la crise politique qui la secoue depuis la chute de François Bozizé en mars 2013. À cela faut-il sans doute ajouter la présence du pays dans des opérations militaires sur le plan régional : Force africaine en attente et Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies en Centrafrique ( MINUSCA).

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