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Egypte : nombre record de journalistes emprisonnés

Egypte

Les journalistes égyptiens ont déploré la répression dont fait l’objet la presse locale. L’Egypte occupe la deuxième position, derrière la Chine, des pays où les journalistes sont le plus emprisonnés, selon un rapport du Comité de protection des journalistes.

La liberté de la presse n’a jamais été aussi bafouée en Egypte, pays africain où l’emprisonnement des journalistes est le plus important. Selon un rapport spécial du Comité de protection des journalistes, c’est même le deuxième pays au monde où les journalistes sont le plus emprisonnés. Le comité a en effet recensé 23 arrestations de professionnels des médias en 2015, seule la Chine a fait pire. Une réalité dont est loin d‘être fière la presse locale. Pour le journaliste et analyste politique, Abdulla Al-Sinawi, 2015 est, avec certitude, « l’une des pires années » dans l’histoire du journalisme et des médias égyptiens. « Les médias égyptiens ont été confrontés, pour la première fois, et de la plus dangereuse des façons, à une exposition complète de leur image en Egypte et dans le monde, dans une large mesure misérable. Misérable aux sens politique, littéral et professionnel. La langue est détériorée, le chaos est devenu la norme, et les personnages ont été diffamés, assassinés et humiliés. », a-t-il regretté.

Rapport Comité de protection des journalistes#### « Ces journalistes ont besoin d‘être disciplinés »

L’année 2015 a été notamment marquée en Egypte par l’arrestation et l’emprisonnement de trois journalistes d’Al Jazeera, reconnus coupables d’avoir travaillé sans autorisation et diffusé des images portant atteinte à l’image du pays. Condamnés à trois ans de prison, l’Australien Peter Greste, le Canadien Mohamed Fahmy et l’Egyptien Baher Mohamed ont été finalement graciés au mois de septembre par le président Abdel Fattah Al-Sissi. Leur condamnation avait suscité la réaction des défenseurs de la liberté de la presse et de la communauté internationale. Mais, elle n‘était que la partie visible de l’iceberg. Ce que déplorent les professionnels des médias égyptiens.

Écrivain et journaliste Ahmad Naji a été acquitté le 2 janvier 2015 par un tribunal du Caire après avoir été accusé de violations de la moralité publique et de publication de contenu sexuellement explicite. « Vous ne pouvez pas dire, par exemple, que (le président Abdel Fattah) al-Sisi est celui qui veut envoyer en prison Ahmed Naji, ou que le procureur général tient à emprisonner les journalistes. Mais vous vous trouvez soudain dans une situation où ils disent que les médias n’ont pas de manières et que ces journalistes ont besoin d‘être disciplinés. Donc, nous avons besoin de les emprisonner. Ce genre de règles et la concurrence entre les différentes autorités en Egypte, que ce soit l’autorité religieuse, les hommes d’affaires ou l’autorité politique, ont tous un effet négatif sur l‘état de la liberté d’expression et la liberté de la presse en Egypte », avait justifié le procureur.

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