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L'Iran menace l'Arabie Saoudite de "conséquences" après l'exécution d'un leader chiite

Royaume-Uni

Téhéran a multiplié les condamnations ce dimanche après l’exécution du Cheikh Nimr Baqer al-Nimr par l’Arabie Saoudite.

La défiance entre le royaume chérifien et les autorités iraniennes n’est pas prête de retomber. Après l’exécution du leader chiite par l’Arabie Saoudite le 2 janvier dernier, la plus haute autorité religieuse d’Iran l’ayatollah Ali Khamenei est sortie de sa réserve pour condamner la mise à mort du cheikh considéré en Arabie Saoudite comme un terroriste. Pour Khamenei, cette sanction ultime est non seulement un crime contre une voix dissonnante, mais il s’agit davantage d’une erreur politique. “Sans aucun doute, le sang de ce martyr versé injustement portera ses fruits et la main divine le vengera des dirigeants saoudiens. Ce savant opprimé n’a ni encouragé les gens à prendre les armes, ni comploté de manière secrète, il a seulement porté ouvertement des critiques. Dieu ne pardonnera pas le sang versé de cet innocent.”

L'éveil n'est pas répressible #SheikhNimr #Nimr

— Ayatollah Khamenei (@Khamenei_Fra) 3 Janvier 2016

Condamnation tous azimuts

Le ministère iranien des affaires étrangères a publié un communiqué dans lequel il qualifie la politique de Riyad d’irresponsable et met en garde ceux qui la soutiennent de possibles “conséquences”. Le porte-parole du ministère est allé plus loin en indiquant que le gouvernement saoudien devra payer pour la poursuite de sa politique d’hostilité vis-à-vis des chiites. La même perception semble également avoir inspiré les manifestations qui ont eu lieu samedi dans les rues de la capitale iranienne quelques heures après l’annonce de l’exécution du Cheikh Nimr al-Nimr par les autorités saoudiennes.

Royaume uni, Yemen, Liban, Bahrein, les manifestations anti-saoudiennes font rage dans divers pays arabes notamment dans la communauté chiite. Mais aussi, des dizaines de personnes se sont rassemblées pour exprimer leur inquiétude vis-à-vis des exécutions en Arabie Saoudite dans des pays occidentaux comme le Royaume uni. En plus du Cheikh Nimr al-Nimr, 46 autres personnes ont été tuées par les autorités. De quoi susciter les réserves des alliés américains de Riyad. Le département d’Etat a fait savoir dans un communiqué que “les Etats-Unis exhortent le gouvernement d’Arabie Saoudite à permettre que s’exprime la contestation”.

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