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Médias : 110 journalistes tués en 2015

Médias : 110 journalistes tués en 2015

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La liberté de la presse demeure une utopie dans certaines parties du monde. Selon Reporters sans frontières,110 journalistes ont été tués, dont 67 dans l’exercice de leur mission.

110 journalistes ou personnes travaillant pour les médias ont trouvé la mort en 2015, selon Reporters sans frontières. Dans un rapport publié ce mardi 29 décembre, l’ONG affirme que 67 d’entre eux ont été tués en raison de leur profession ou dans l’exercice de leurs fonctions.

En tête des pays les plus meurtriers pour les journalistes cette année, figurent l’Irak et la Syrie, suivis de la France, le Yémen, le Soudan du Sud, l’Inde, le Mexique et les Philippines.

En Afrique, 14 journalistes ont été tués en 2015, dont 7 au Soudan du Sud, 3 en Somalie, et le reste respectivement en République Démocratique du Congo, en Libye, au Kenya, et au Ghana.

Cette année a été moins meurtrière qu’en 2014, mais cette tendance à la baisse peut être trompeuse selon Christophe Deloire, Secrétaire général de RSF:

« Ce chiffre ne régresse pas, il évolue au sens où une proportion s’est inversée. L’an dernier, deux tiers des journalistes qui avaient été tués dans le monde, l’avaient été dans des zones de guerre. Cette année, deux tiers ont été tués dans des pays officiellement en paix, dans des pays comme les Philippines, l’Inde, le Mexique, et la France avec huit journalistes de Charlie Hebdo tués le 7 janvier. Cela traduit d’abord une autre vérité statistique, c’est que la plupart des journalistes qui ont été tués dans l’exercice ou en raison de leur fonction, ont été assassinés. Ils ont été visés. Ça n’était pas qu’ils se trouvaient au mauvais endroit, au mauvais moment, d’un bombardement par exemple. Il y a vraiment une violence volontaire sur les journalistes pour les faire taire. » Depuis 2005, au moins 787 journalistes ont été tués en raison de leur profession. Face à ces exactions, Reporters sans frontières réclame la nomination sans tarder d’un représentant spécial pour la protection des journalistes auprès du secrétaire général des Nations Unies.