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Niger : Hama Amadou restera en prison jusqu'au 11 janvier 2016

Niger : Hama Amadou restera en prison jusqu'au 11 janvier 2016

Niger

La demande de liberté provisoire de l’opposant au président Mahamadou Issoufou a été rejetée par la cour d’appel de Niamey ce 28 décembre selon ses avocats.

Hama Amadou passera les fêtes de fin d’année derrière les barreaux. Les juges ont décidé de se prononcer le 11 janvier prochain sur l‘éventualité de le laisser comparaître libre lors de son procès. L’un de ses avocats, Me Ali Kadri a déclaré à la presse avoir pourtant réuni toutes les garanties pour que l’homme politique soit remis en liberté. “Nous avons plaidé lundi le dossier devant la Chambre correctionnelle de la cour d’appel, et nous avons démontré qu’aujourd’hui, rien ne s’oppose à la liberté provisoire d’Hama Amadou”, s’est-il confié. Un point de vue que ne partagent visiblement pas les juges, qui prolongent de fait la garde à vue de l’ancien président de l’Assemblée nationale à la prison civile de Filingué située à 180 kilomètres de la capitale Niamey.

L’homme a été arrêté à sa descente d’avion le 14 novembre dernier alors qu’il rentrait de plus d’un an d’exil en France . “On ne peut donc pas comprendre que les présumés auteurs principaux des infractions soient en liberté (provisoire) et qu’on dise que le présumé complice reste en prison”, s’est encore étonné Me Kadri. Une remarque qui rappelle qu’Hama Amadou s’est déclaré candidat à la présidentielle prévue le 21 février 2016. Depuis deux ans environ, il se présente comme le principal rival du président sortant Mahamadou Issoufou.

“Dossier politique”

La décision de la justice nigérienne dans l’affaire Hama Amadou doit également être mise en rapport avec les dernières évolutions de l’actualité politique. Le leader de Moden Fa Lumana – le parti qu’il dirige – est souçonné d’avoir été au courant de la tentative de coup d’Etat que le pouvoir dit avoir déjoué le 16 décembre dernier. Il est depuis soumis à un régime carcéral strict et ne peut recevoir que très peu de visiteurs, s’insurge Me Mossi, un autre de ses conseils.

L’affaire du coup d’Etat supposé chevauche celle pour laquelle il est poursuivi avec une vingtaine d’autres personnes depuis 2014. Il est reproché à cet ancien proche du président Issoufou, entré en dissidence, d’avoir trempé dans un réseau de trafic de bébés nigérians. Des accusations que le concerné a toujours rejetées considérant qu’il s’agit d’un “dossier purement politique” dont le but est de l‘écarter de la course à la présidentielle.