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Burundi : crainte d'un retour à la guerre civile

Burundi

La communauté internationale appelle les différentes parties à se rencontrer pour trouver une solution à la crise qui sévit. L’ONU menace d’envoyer ses Casques bleus alors que le pays a rejeté la proposition de l ‘Union africaine d’envoyer 5.000 hommes dans le pays pour la sécurité des civils.

Avec plus de 400 morts, et une escalade de violence, le Burundi n’est pas loin de la guerre civile. Ce pays traverve l’une de ses pires crises politiques, née de l’annonce d’un troisième mandat du Président Pierre Nkurunziza. Une situation qualifiée de « campagne de représsion » par l’ONU qui menace d’envoyer des Casques bleus.

Une crise qui pourrait persister selon les analystes au vu des mésententes dans les rangs de l’armée. Yolande Bouka est chercheuse principale à l’institut d‘études de Sécurité de Nairobi : “ c’est effrayant parce que plus ça dure longtemps, plus il y a de fortes chances que le conflit s’enracine, que les ressources s‘épuisent de plus en plus. Nous ne sommes pas tout à fait sûrs que l’armée soit restée une force unie, mais nous savons qu’il y a eu beaucoup de remaniement des postes clés dans l’armée, ce qui a permis au gouvernement d’avoir plus facilement une force armée qui répond à son impératif, en particulier l’exécutif.”

Une crise politique?

La crise actuelle oppose les partisans du président à ceux de l’opposition. Le gouvernement a procédé à des perquisitions, des arrestations et des exécutions sommaires selon le responsable des droits de l’homme des Nations unies, Zeid Ra’ad Al Hussein : une réponse aux multiples attaques menées par des groupes armés.

Les familles de victimes multiplient les rassemblements pour honorer leurs morts. A Nairobi, les étudiants de l’université catholique organisent des veillées pour témoigner leur solidarité avec leurs camarades burundais : “ je veux encourager tous mes camarades à prendre la place qui est la leur, parce qu’il est temps pour les jeunes de se lever et de parler, d‘être capable de parler et de partager leurs opinions sur ce qui se passe dans leur pays,” a déclaré Yoon Machali, un étudiant.

Le rejet de toute médiation

Le pouvoir de Bujumbura a fermé la porte au déploiement d’une force de maintien de la paix de 5.000 hommes dans le pays. Un refus critiqué par des observateurs qui voient en ce déploiement, la solution viable après l‘échec de la Communauté est-africaine de mettre fin à l’escalade de violence.

L’Union africaine déclare de son côté ne pas pouvoir tolérer un « autre génocide sur le sol africain ». Une position saluée par Hallelujah Lulie, chercheur principal à l’Institut d‘études de sécurité d‘Éthiopie : “ l’Union africaine a déployé différentes missions d’observation et missions militaires d’observation, en même temps qu’une mission de la Commission africaine des droits humains et des droits du peuple était au Burundi en vue d’enquêter sur les violations des droits humains, et ses conclusions devront être très bientôt présentées au Conseil de Paix et de Sécurité. Je pense que ces développements, pourraient conduire l’UA dans la bonne direction pour répondre à la crise au Burundi pour le moment”.

L’Ouganda n’a pas caché sa volonté de reprendre la médiation des pourparlers de paix, après le regain de violence qui fait craindre une nouvelle guerre civile dans ce pays de la région des grands lacs. Son objectif, inciter l’Union africaine a imposer une force de maintien de la paix au Burundi.

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