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Niger: tensions politiques à l'approche de la présidentielle de février 2016

Niger: tensions politiques à l'approche de la présidentielle de février 2016

Niger

Malgré les préventions de l’opposition, le porte-parole du gouvernement Marou Amadou a annoncé que la période de campagne est fixée du 30 janvier au 19 février prochain.

Les points de divergence entre les acteurs du processus électoral au Niger se multiplient au fur et à mesure que la date de la présidentielle approche. L’opposition a décidé de suspendre sa participation au sein du comité chargé de faire l’audit du fichier électoral le 15 décembre dernier. Deux jours auparavant, ses principaux leaders et les représentants du gouvernement étaient tombés d’accord sur la nécessité d’avoir un fichier consensuel. Une entente de courte durée. Le porte-parole des partis de l’opposition Ousseini Salatou explique que le délai de cinq jours imposé par le gouvernement ne garantissait pas un “fichier propre”. Aussi a-t-il regretté le manque de volonté du pouvoir et demandé que “l’audit [se fasse] avec un cabinet international indépendant et crédible”.

Le ministre de la Justice et porte-parole du gouvernement Marou Amadou a quant à lui accusé l’opposition de faire preuve de “mauvaise foi”. Le risque a-t-il expliqué, est que le processus électoral soit “retardé” alors que les forces de l’opposition menacent de boycotter le scrutin.

La question de la mise en place d’un fichier électoral consensuel n’est pas la seule à diviser les huit personnalités qui ont d’ores et déjà déclaré leur candidature à la présidentielle au Niger. La violence rythme-t-elle aussi la vie politique nationale au moins depuis la mi-novembre. De retour d’exil, l’ancien président de l’Assemblée nationale Hama Amadou et candidat déclaré à la succession de Mahamadou Issoufou a été arrêté et incarcéré à sa descente d’avion. La justice lui reproche sa participation dans une affaire de trafic de bébés nigérians. Des faits qu’il continue à rejeter malgré sa condamnation.

Climat politique

Et l‘échange de coup de feu sur le chantier du futur siège du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS) dans la nuit du 13 au 14 décembre ne rassure pas davantage sur le climat de tension qui traverse la vie politique nigérienne. Des tirs à l’AK47 qui ont blessé un policier en faction. Quatre personnes – dont deux militaires – ont été interpellées et placées en garde à vue. Au sein de l’appareil de sécurité même, les versions du déroulement des événements varient. La police parle d’attaque alors que le ministre de l’Interieur a suggéré qu’il s’agirait davantage d’un fait divers.

Le climat politique est tendu depuis deux ans au Niger. Les opposants à Mahamadou Issoufou l’accusent de vouloir créer des scissions dans leurs formations politiques pour assurer sa réélection à la tête du pays après un premier mandat de cinq ans.

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