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COP 21: sauver le lac Tchad de la sécheresse

COP 21: sauver le lac Tchad de la sécheresse

Tchad

En cinquante années, le lac Tchad a perdu 80% de sa superficie. Une situation face à laquelle les dirigeants africains appellent à une coalition des forces pour résorber ce problème. 14. Milliards de dollars sont nécessaires pour son entretien au cours des 10 prochaines années.

Les dirigeants africains présents à la COP 21 ont appelé à la rénovation et à la protection du lac Tchad. Ces dirigeants ont en commun ce patrimoine, dont la disparition risque de conduire à l’augmentation des conflits sociaux et aux migrations. Sans oublier les mouvements transfrontaliers.

Nouridine ZAKARA TOURE, chef traditionnel malien, estime que jusqu’ici, les gouvernants n’ont pas pris ce problème en compte: “Malheureusement, on n’en parle pas. On parle de l’immigration liée à la guerre, la Syrie, l’Irak. On parle de l’immigration à travers les bateaux. On ne parle pas de l’immigration au Sahel. Le seul facteur demeure les changements climatiques qui affectent ces zones où la vie est impossible, où les productions agricoles, les productions pastorales ont baissé à 100 %.C’est difficile de trouver de quoi vivre et les gens sont obligées de partir loin, en risquant leur vie.”

Un rôle déterminant

Le lac Tchad joue un rôle déterminant, notamment économique. Il sépare quatre pays Africains et fournit de l’eau à plus de 20 millions de personnes. Il y a 6.000 ans, sa superficie était de 360.000km2 : un paléo-lac surnommé le Méga Tchad.
Aujourd’hui, les effets brutaux du changement climatique intervenus au sud du Sahara ont occasionné un désert de 1500 km2.

http://sciencepost.fr/wp-content/uploads/2015/06/6640703-10017320.jpg Des scientifiques de l’université de Londres et d’autres instituts de recherches britanniques ont livré des conclusions. Selon celles ci, la diminution de la pluviométrie, les trois sécheresses de 1973, 1984 et 2008 ainsi que l’augmentation des populations locales menacent le lac. Une menace qui conduirait à une disparition totale au cours des prochaines décennies. Ajouté à celà, se pose un tout autre problème.

h3>La menace terroriste permanente

Le lac Tchad , l’un des plus grands cours d’eau d’Afrique est devenu une région désertique.

Un marécageux labyrinthe devenu selon le président nigérien Mamadou Issoufou, le repère des terroristes qui sévissent dans plusieurs pays frontaliers:

*“Chaque jour, des paisibles citoyens sont enlevés, torturés, égorgés, leurs maisons brulées, leurs biens arrachés, par des terroristes sans foi ni loi. Il y a une liaison étroite entre l’assèchement du lac Tchad et les terroristes du groupe Boko Haram dans la région… Il faut agir, il faut agir vite avant qu’il ne soit trop tard.” > Le Lac #Tchad: un patrimoine à préserver https://t.co/3V6BUkpM67 pic.twitter.com/hFCMiK90Fv

— Banque mondiale (@Banquemondiale) December 13, 2015

Financements* Un plan d’action discuté lors de la COP 21 exige 14 milliards de dollards pour la rénovation du lac Tchad. Et ce, pour une période de 10 ans. Ce plan a été présenté par Akinwumi Adesina, le président de la BAD (Banque Africaine de Développement): “ Nous devons relancer le bassin du lac Tchad. Cela permettra de stimuler l’activité économique en milieu rural tout en renforçant la résilience économique à travers le Nigeria, le Niger, le Tchad et le Cameroun. Cela mettra fin à l’afflux dangereux de terroristes, qui profitent du rétrécissement du lac Tchad pour déstabiliser la région.”

Le projet sera financé à 90% par des bailleurs de fonds et à l0%, par la BAD. Notons aussi la contribution financière des pays membres de la CBLT (Commission du Bassin du Lac Tchad).
Il s’agit du Niger, du Nigéria, du Cameroun, du Tchad, de la Rdc et de la Centrafrique.

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